jeudi 24 janvier 2013

Interviews



Interview avec Dr. Joseph Guillaume, membre de la Fosref :
                         Nous allons maintenant parler avec Dr. Joseph Guillaume, un des employés de la Fosref.

1.       Depuis quand votre ONG est-elle présente en Haïti ?

La fosref a 20 ans sur le terrain depuis qu’elle travaille en Haïti


2.       Dans  combien de villes êtes-vous présente en Haïti ?

Actuellement, nous sommes présents dans neuf départements, dans le nord (Cap-Haitien), dans le nord –Ouest, on est présent à Port-de-Paix, dans le Nord-est, on est présent à Fort-liberté, on est présent aussi aux Gonaïves, on est aussi à Saint-Marc et à Port-au-Prince, à Delmas 32 et a Pétion- ville, à Jacmel ,aux Cayes et à Jérémie.

3.       Est-ce-que vous avez des projets en cours ? Si oui, Quels sont ces projets?

Oui, les projets que Fosref ont en cours sont des projets d’éducation, dans tous ses centres on a des projets d’éducation contre le VIH, on travaille aussi dans des programmes d’éducation sur la malaria. Ce sont ces genres de programmes qu’on exécute pour le moment.

4.       Quelles difficultés l’organisation a-t-elle rencontré depuis son établissement en  Haïti ?

           La fosref est une institution qui a grandi depuis son installation, elle n’avait qu’un seul centre qui se trouvait à La Grand rue.
                           
5.       Estimez-vous efficaces les actions de votre ONG dans le pays?

Bon, je dois vous dire que, le domaine d’intervention où la fosref travaille  est   surtout  l’éducation au VIH Sida.
  
6.       Quelle a été votre contribution au sein de l`aide humanitaire après le séisme du 12 janvier 2010?
 Après le 12 janvier, la fosref a intervenu un peu tardivement  dans les mois, pas dans les semaines qui ont suivi le tremblement de terre mais quelque mois après on a été dans les camps d’hébergement pour faire la distribution des matériels contraceptifs et pour faire  des tests  et dess consultations gratuits.  

7.       Avez-vous un quelconque compte rendu à soumettre à l`État pour qu`il puisse évaluer vos actions ? Quelles relations entretenez-vous avec l`État?
La Fosref est une ONG reconnue de l’état haïtien et à ce titre elle se doit de soumettre annuellement un bilan au ministère de la planification car ce ministère doit avoir notre bilan et doit avoir également des provisions pour savoir ce que vous avez l’intention de faire, normalement on est supposé  le soumettre chaque année pour qu’on puisque renouveler l’autorisation  de fonctionnement. 

8. Est-ce que la Fosref a des partenaires ?

Oui, la fosref est un des partenaires  privilégié du Ministère de la sante publique et aussi du ministère de l’Éducation parce que quand le programme marchait très bien, la fosref allait dans les écoles pour animer des séances d’éducation liée a  la vie familiale aux différentes écoles .   

9.Pouvez-vous nous faire un bilan de vos actions?
Je ne peux pas faire un bilan pour vous .Comme je l’ai dit de mon bureau c’est une institution qui a grandi, d’une simple clinique qui était à Port-au-Prince maintenant c’est une institution qui se trouve dans toutes les villes du pays. Et, dans de nombreuses villes, la Fosref a deux centres ; un centre pour les travailleurs du centre  et un centre qui est dédié spécifiquement aux jeunes. Donc si tu parles de bilan, la Fosref a beaucoup grandit.

10. D`où proviennent vos sources de financement?Nous recevons des dons du Fond Mondial , mais aussi de certains gouvernements comme le gouvernment espagnol. Depuis le 12 janvier, nous rencontrons des problèmes de financement.

11.Comment est organisée votre ONG?Nous avons un conseil d`administration composé de gens de la société civile.
le directeur exécutif dirige, les directeurs des différentes sections, on trouve parmi eux des  directeurs de programmes , des directeurs administratifs,des directeurs de ressources humaines.Ensuite viennent les employés. Il y a aussi un contrôleur financier.


Interview avec deux employées de Save the children

 Nous avons interviewes deux membres avec Madame Dominique Leger, spécialiste en petite enfance dans le domaine de l`éducation pour la coordination et la formation des activités pour le ECD (early childhood développement) et préscolaire a Save the children et Madame Laumane, la directrice de Save the children :



1- Depuis quand votre ONG est-elle présente en Haïti ?
Depuis les années 70, plus précisément 1978.
2-Dans  combien de villes êtes-vous présente en Haïti ?
R2-  Au début nous étions très présents à Port-au-Prince (Ouest) et ses environs, et principalement Maïssade, après le séisme nous étions présents à Leogane, à Jacmel, toujours à Port-au-Prince en plus de ces deux régions citées plus haut et tout récemment à Dessalines depuis un an et demi, et aussi à Grand-Goave.
3-Pouvez-vous nous dire comment fonctionne votre ONG?
R3-  Depuis 30 ans, Save the Children a travaillé en Haïti pour soutenir sa mission de créer des changements réels et durables. Depuis 1978, nous avons mis en place des programmes de développement pour les enfants haïtiens et leurs familles qui font face à d'énormes difficultés et ont constamment répondu à des catastrophes récurrentes. Nous sommes la principale organisation indépendante pour les enfants dans le besoin avec des programmes dans plus de 120 pays.  Notre objectif est d'inspirer des percées dans la façon dont le monde traite les enfants, et de parvenir à des changements immédiats et durables dans leur vie en améliorant leur santé,  l’éducation et les opportunités économiques.
Nous sommes reconnus comme un chef de file au niveau mondial et en Haïti dans l'éducation, la santé et la nutrition, la protection des enfants, la gestion des interventions d'urgence, la participation des enfants, droits de l'enfant et de la gouvernance.  Néanmoins,  nos autres programmes prioritaires sont: l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH), la santé maternelle et infantile et de la nutrition, la réduction des risques de catastrophe, et la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance.

Aujourd'hui, nous continuons à mettre en œuvre des programmes durables à long terme et de travailler avec le gouvernement haïtien local, des agences internationales, et les partenaires nationaux pour construire une Haïti meilleure.
4-Est-ce-que vous avez des projets en cours ? Si oui, quels sont ces projets?
R4-Depuis le séisme du 12 janvier, nous avions dans toutes ces régions citées plus haut, des projets dans les domaines suivants :
·         Santé, avec le projet de Santé Hygiène Nutrition (SHN), dans ce projet on distribue des kits hygiéniques, de savons, des réservoirs d`eau dans les écoles qu’ils ont réhabilités, distribution de lait enrichi pour les enfants mal nourris et des produits parasitoses, distribution de vitamine surtout  la vitamine A
·         Éducation,  dans les camps des `` sans abri``, on fait des campagnes de sensibilisation pour les droits de l`enfant de concert avec l`Unicef.
·         Protection de l`enfant, Après le séisme, nous avons retrouvé des enfants perdus et déplacés inégalement, et retracé les familles de ces enfants.
·         Livelyhood,  ce sont des projets pour aider les parents surtout les femmes à démarrer des petits business pour aider les familles  surtout celles qui sont monoparentales, afin de subsister à leurs besoins et participer aux frais de leur maison.
·         DRR ( Disaster Reduction and Rehabilitation ),
               Constructions antisismiques  et anticycloniques, séances à l`école,               formation de simulations d`évacuation  en cas de catastrophes ou de désastres   naturels (cyclones, séisme, etc.) et de préventions
·         WASH (water assainissement sanitation hygiène),  ce projet  s`occupe d`enlever les débris (en cas de reconstruction),  il s’occupe de la construction des latrines et de la distribution d’eau potable et de la propreté des routes.

Depuis Octobre 2012, les activités ont beaucoup diminué et dans certaines villes comme Maïssade  et Léogane, nous sommes  en (Phase Over) phase terminale, diminution complète des projets due à des problèmes de financement (Grant) ou sources de fonds disponibles pour alimenter ces projets. Depuis Octobre 2012, le personnel a beaucoup diminue aussi, dans les`` Fields offices`` ou bureaux de terrains ou notre ONG intervient.

Les  secteurs qui fonctionnent encore jusqu’à présent sur les fonds encore disponibles : Éducation – WASH –DRR-(protection de l’enfant et santé) très timidement.

5-Estimez-vous efficaces les actions de votre ONG dans le pays?
R5- Dans tous les domaines, nous donnons des services de bonne qualité, (par rapport aux populations ciblées).  Nos nombre de bénéficiaires varient en fonction du type de travail que nous faisons.  Dans une situation d'urgence, nous pouvons fournir à un très grand nombre de personnes des fournitures d'urgence comme des couvertures, des bâches, seaux, etc… et ceci dans un laps de temps. Durant les deux dernières années, à travers nos programmes le nombre d'enfants que nous avons atteint avec un support pour une éducation de qualité est resté relativement stable autour de 53 000 ceci, parce que nous avons travaillé avec la plupart les mêmes écoles et l'amélioration de la qualité n'est pas une tâche à court terme.  La plupart des enseignants d'Haïti ne sont pas des enseignants qualifiés et beaucoup n'ont pas terminé leurs études secondaires et qui n'ont pas reçu de formation pédagogique. Nous avons travaillé avec les enseignants sur l'amélioration de la gestion de classe, enseignement de l'écriture, enseignement de la lecture, et plus récemment sur l'amélioration de leurs compétences dans l'enseignement de la géométrie.

Voilà un exemple d’actions efficaces que notre ONG a mis en place en   investissant  à long terme ce qui bien sûre réduit   le nombre de bénéficiaire, mais les résultats sont plus durables et peut permettre à un nombre croissant d'enfants pour les années à venir.


6-         Quelle a été votre contribution au sein de l’aide humanitaire après le séisme du 12 janvier 2010 ?
R6- En 2010, l'année du tremblement de terre, nous avons atteint environ de façon directe un million de personnes, y compris plus d'un demi-million d'enfants, avec immédiate des mesures de post-urgence de soutien tels que des couvertures, des seaux, et les articles ménagers, de la nourriture, des soins de santé, eau potable, des installations d'assainissement, ainsi que le soutien de la protection de l'enfant (y compris la réunification des enfants séparés de leurs familles); dons en espèces et bons d'alimentation, le soutien aux écoles et à la planification.

En 2011, nous avons atteint plus de 600.000 personnes. Beaucoup de ces personnes ont été touchées par plus d'un programme (par exemple, notre travail dans l'éducation et la santé) et plus de la moitié d'entre eux ont été touchés par notre intervention contre le choléra-eau potable, l'hygiène et l'éducation sanitaire et les services de traitement du choléra.
Réponse supplémentaire de Madame Dominique Leger- Après le séisme, nous avons fait une intervention massive sur la réhabilitation psychosociale de Sud-est ¸dans l’Ouest (Martissant, Carrefour, Zone de Corail, Léogane et ses environs et Grand–Goave et Petit–Goâve, de Jacmel à Côtes de fer.  On a fait une carte  (un mapping) pour faire un recensement de toutes les écoles partenaires de Save the children. Les critères des écoles : 1) Écoles fréquentées par les enfants vulnérables. 2) Écoles plus affectées par le séisme.
Nous avons une intervention massive dans tous ces domaines. Entre mars 2010 et juin 2011   (période d`urgence). À partir de juillet 2011 à nos jours cela va de façon plus modérée.
7. A votre avis les ONG sont-elles utiles à la société haïtienne ?
R7-   Réponse apportée par Madame Leger je pense que oui les ONG sont très utiles pour le moment à la société haïtienne parce que  c’est mieux qu’elles soient la plutôt qu’elles ne soient pas la surtout qu’elles sont fortement génératrices d’emplois dans les secteurs dans un pays ou le chômage fait rage donc  il n’y a pas suffisamment de créations d’emplois dans le secteur privé ou dans le secteur étatique  pour satisfaire tous le besoins de tous les haïtiens .donc c’est encore  mieux qu’elles soient  encore présentes parmi nous , pour favoriser la création d’emplois , par contre tout autant qu’il n’y a pas une régulation de l’état  haïtien , qui devrait mettre un peu d’ordres et établir les normes et les conditions dans lesquelles les ONG doivent intervenir en Haïti. Quels sont les besoins spécifiques pour chaque zone ? Dans Les domaines d’interventions les plus importantes en établissant des priorités pour ces ONG, pour chaque zone.  Il faut une répartition plus efficace et plus équitable dans les actions des ONG. Je pense que ce serait catastrophique pour l’économie Haïtienne   si les ONG  devraient fermer  leur compte. Je pense que ça fait du tort pour certains, mais ça fait aussi du bien en attendant que l’état se prenne en charge, prendre ses responsabilités toutes seules en fournissant de normes de services qui sont donnes justement par ces ONG   dans les différents endroits où il y  a une population vulnérable.

 


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